
L’aérogel, c’est le matériau solide le plus léger du monde. Et
pourtant, il bat tous les records en termes d’isolation thermique.
Imaginez : ça ressemble à un cube de nuage, mais solide. C’est
translucide, laiteux, ça ne s’effrite pas. C’est surtout incroyablement
léger. Vous tenez dans les mains un cube d’aérogel, c’est-à-dire un gel
dont on a retiré le liquide pour le remplacer par des gaz.
Une aubaine d’efficacité
Ces matières nanostructurées, connues depuis 1930, affichent des
propriétés isolantes remarquables. Elles tombent donc à point nommé face
aux exigences du Grenelle de l’environnement en matière de performance
énergétique des bâtiments.
L’aérogel de silice est ainsi trois fois
plus efficace que la laine de verre pour isoler un bâtiment. Et pour ne
rien gâcher, il est également entièrement recyclable. En somme, il
permettra de garder la chaleur de votre appartement ou maison sans
perdre de précieux mètres carrés habitables.
Des projets prometteurs en cours de recherche
En 2008, EDF avait lancé le concours de la « Maison bas carbone ». Un
des lauréats, le projet Light House prévoyait d’utiliser le
super-isolant dans les cloisons. Les ingénieurs EDF continuent
aujourd’hui de participer à la recherche dans ces isolants du futur.
Avec leurs partenaires (INSA de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1
et CNRS), ils se sont associés sous la forme d’un laboratoire commun (le
MATeB) consacré à la super-isolation, que ce soit à base d’aérogel ou
sous la forme d’enduits extérieurs.
Un intérêt calculable et bien réel
S’il est encore difficile de passer du laboratoire à la production
industrielle, utiliser ce matériau pourrait être rentable à terme : face
à la perte d’espace qu’engendrent des isolants comme la laine de verre,
utiliser l’aérogel permettra de gagner des mètres carrés d’habitation.
Demain, un cocon d’air dans vos murs vous protègera du froid.